Reconnaissant au territoire de la Durance son caractère collectif d’une exceptionnelle richesse patrimoniale et conscients de leurs responsabilités, les acteurs de la Durance(1) se sont unis, dans une perspective de développement durable, pour assurer la pérennité de la démarche de gestion globale concertée, en respectant les usages et les aménagements existants, et ont décidé ensemble de :
- favoriser la solidarité de bassin auprès de tous les acteurs,
- satisfaire les usages tout en préservant la qualité patrimoniale,
- rechercher un nouvel équilibre morphologique du lit,
- gérer l’espace alluvial en conciliant les usages et la préservation de la ressource,
- améliorer la sécurité des populations en réduisant le risque inondation,
- protéger et mettre en valeur les milieux naturels et les paysages,
- développer l’image patrimoniale de la Durance auprès des populations »
… par la signature du « Contrat de rivière du Val de Durance » en octobre 2008 pour une durée initiale de 7 ans, actualisé et prolongé par avenant de deux années supplémentaires.
Il s’achèvera donc en octobre 2017 avec un montant global d’opération initialement chiffré à 169 M€ et porté par avenant à 181 M€.
Il concerne l’ensemble de l’axe durancien, de Serre-Ponçon à Avignon et est centré sur la Durance elle-même et sur sa plaine
alluviale, qui forment un hydrosystème cohérent, les affluents étant pris en compte comme entrée du système.
Il est apparu comme un outil efficace pour traiter les nombreux enjeux liés au fonctionnement du milieu physique et des milieux naturels et permettre de préparer une démarche de SAGE en fédérant les acteurs autour d’un premier ensemble d’actions concrètes.
On peut estimer que ces grands objectifs stratégiques sont aujourd’hui atteints du fait du grand nombre d’opérations actuellement terminées ou en cours de finalisation mais aussi du fait du lancement des études préalables à la mise en œuvre d’un SAGE pour le bassin de la Durance.
Ce contrat ce traduit concrètement par un ensemble d’actions rassemblant chacune des interventions cohérentes par leurs objectifs, leurs contenus et leurs localisations.
Elles sont organisées selon les volets usuels des contrats de rivière :
- Volet A – L’assainissement des eaux résiduaires urbaines et rurales, la dépollution à la source des rejets ponctuels ou diffus.
- Volet B1 – Les travaux de restauration, de renaturation, des berges et du lit, de mise en valeur des milieux aquatiques et du paysage lié à l’eau, de protection des espèces faunistiques et floristiques patrimoniales.
- Volet B2 – Les actions de prévention des inondations et de protection des lieux habités contre les crues ainsi que la préservation des champs d’expansion de crue.
- Volet B3 – Les travaux d’amélioration de la gestion quantitative de la ressource (optimisation de la gestion des prélèvements, soutien des étiages, mise en place de débits minimum biologiques) ainsi que la protection des ressources en eau potable.
- Volet C – La coordination, l’animation, le suivi et la réalisation du bilan ou de l’évaluation du contrat à son échéance.
Toutefois, ce contrat de rivière place la restauration de la dynamique fluviale de la Durance au cœur de son dispositif. C’est pourquoi les actions relevant de cet objectif ont été rassemblées au sein d’un nouveau volet, intitulé B0.
Il s’agit des actions de restauration du milieu physique : elles ont pour ambition de contribuer à la fois à la restauration de la qualité des milieux naturels (volet B1), à un meilleur écoulement des crues (volet B2) et à une protection de la ressource en eau (volet B3).
(1) : l’Etat, l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse, le Conseil Régional PACA, les Conseils Départementaux des Alpes de Haute Provence, des Hautes Alpes, des Bouches du Rhône et du Vaucluse, le SMAVD, EDF et l’ensembles des Communes riveraines de la Durance
