Si en son temps la Durance a causé bien des soucis aux agriculteurs, elle a aussi contribué largement au développement de l’agriculture locale, par son eau et ses alluvions. Canaux et filioles à vocation agricole ont façonné le paysage durancien et découpé le territoire de la vallée. Véritables traits d’union entre les hommes, grâce à l’irrigation gravitaire, ces canaux assurent la réalimentation de la nappe phréatique et permettent ainsi sa réutilisation pour d’autres usages.

Ainsi, dès le XIIe siècle, l’eau de la Durance a été utilisée comme force motrice, puis pour l’irrigation (canal St-Julien à Cavaillon). Au XVIe siècle, l’action d’Adam de Craponne a contribué à un important développement de l’utilisation agricole, avec la mise en valeur de la Crau.

Depuis l’aménagement hydroélectrique décidé par la loi de 1955, la Durance constitue la principale ressource en eau de la région pour satisfaire les besoins en électricité, ceux de l’agriculture, de l’industrie et des populations. L’eau de la Durance représente également le support de développement d’une importante activité touristique autour des activités aquatiques.

A ce titre, l’eau de la Durance constitue un support essentiel de l’aménagement du territoire régional, de son activité économique, sociale et culturelle.

Tout l’enjeu pour les années à venir sera de concilier le maintien des grands équilibres économiques dépendant de l’eau du bassin de la Durance tout en garantissant l’entretien et la restauration des écosystèmes aquatiques, alors que la ressource disponible ira en diminuant  du fait des effets du changement climatique.

 

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